L'abricotier
Par un bel après-midi d’automne nous avons planté, il y a quelques années, un petit abricotier. Et depuis, nous le couvons des yeux…
Promesse de jus sucré qui coule dans la bouche lorsqu’on croque dans sa chair orange, un régal de juillet.
Mais pour l’instant, cela reste un juste une promesse qui se fait attendre. Pourtant, le premier été fut prometteur, et sur deux branchettes feuillues qui ployaient sous leur poids, nous avons pu déguster quelques fruits, à la hauteur de la qualité vantée sur l’étiquette (qui précise : culture facile)
Depuis… rien ! Une année sans une fleur printanière car l’hiver n’avait eu de cesse de s’étirer en longueur.
Puis le printemps dernier, une belle floraison et des fruits gros comme des olives…qui se sont évanouis au fil des pluies froides tardives. Seul un fruit nous a nargués pendant plusieurs jours. Un seul et unique abricot qui grossissait lentement, très lentement et prenait tout son temps pour se colorer et se faire admirer.
Demain, demain, demain, il sera à point et nous pourrons enfin le déguster, l’apprécier, le partager… Mais le lendemain, il avait disparu sans laisser de trace. Nous avons fouillé l’herbe au cas où il aurait trouvé normal de choir pour se cacher. Mais non, plus rien… Mulot, oiseau ? L’énigme n’a pas été résolue.
Maintenant, le petit arbuste a bien grandi, relançant à nouveau nos espoirs.
Enfin, voici de nombreux bourgeons qui s’ouvrent une semaine plus tard en magnifiques fleurs.
Après quelques jours d’absence, je peux admirer les feuilles qui se sont développées et même quelques abricots en formation… Arriveront-ils à maturité ?
C’est presque l’histoire de la fable « Perrette et le pot au lait ».
Morale : Jean de La Fontaine avait-il un verger avec des abricotiers capricieux ?
Pour en savoir plus :
Les abricotiers, originaires d'Asie Mineure, aiment la chaleur, supportent la sécheresse et craignent les régions humides. Ils forment de petits arbres à cime arrondie s'étalant avec l'âge, et culminent une fois adulte vers 6 à 8m de haut. Leur floraison blanche, précoce (vers fin février début mars) redoute les gelées tardives : les fleurs sont détruites à -2°C. Dans les régions froides, il est indispensable de les planter à exposition ensoleillée et abritée. Les fruits mûrissent selon les variétés de fin juin à août. Ils prospèrent en tous sols, même calcaires, sauf trop humides ou argileux.