Voyage, voyage.
Vous pensez à une destination lointaine, sur une île paradisiaque au bord de l’océan Pacifique, ou à un périple dans les pays nordiques, un trek en Mongolie ?
Il s’agit ici d’une destination bien plus proche de nous, une traversée ferroviaire modeste d’une région de notre beau pays. Simplement un trajet que vous effectuez peut-être pour votre travail, un déplacement pour aller rendre une visite à vos amis ou votre famille.
Nous sommes alors juste préoccupés par la logistique.
Pourtant, il y a tant à observer, à regarder, à écouter…
Graphismes rectilignes des lignes électriques, des rails, des quais.
Diagonales des escaliers, des rampes d’accès, des escalators.
Signes, chiffres, lettres de panneaux d’affichage.
Rondeurs des voûtes transparentes, de l’horloge.
Brouhaha sonore des conversations, de cris, des communiqués dans les haut-parleurs. Ronronnement régulier du train qui roule, entrecoupé de sursauts et tremblements.
Foule pressée, bigarrée, inquiète. Voyageurs qui se croisent rapidement, tissent une toile humaine géante, tirent leurs bagages.
Défilement des paysages, rythmé par les poteaux électriques et les caténaires, portée musicale lancinante et répétitive.
Alternance des campagnes, routes, fleuves, villes, ponctuée par les annonces du conducteur à l’accent chantant.
Couleur des néons, des immeubles, du gilet du chef de gare, de la façade, des wagons métalliques.
Mon sac à la main, j’attends que le train s’éloigne. Le quai est vide. Tout est calme.
Le voyage est fini…