Promenade Bucolique
Enfin, les nuages s’écartent pour laisser place à des rayons de soleil bienvenus… Ce printemps froid nous laisse un arrière-goût hivernal. Avant que la chaleur ne vienne nous bousculer, profitons de ces moments bien agréables.
Abandonnez tout. Prenez une petite veste, et hop, nous partons vadrouiller. Quelle liberté d’enfourcher une monture docile, la route s’ouvre devant nous, quelques coups de pédale pour nous retrouver le long du fleuve.
Comment, vous n’aimez pas faire du vélo ? Qu’à cela ne tienne, aucune excuse pour rester enfermé lorsque le beau temps nous interpelle. Chaussez-vous confortablement, et vous flânerez au rythme de vos pas.
Et surtout, ouvrez bien vos yeux et vos oreilles. Il n’est pas question de rouler le nez dans le guidon, ou de marcher en regardant vos pieds. Nous sommes en exploration …
Derrière les buissons, en contrebas, des péniches sont bien tranquilles, en plein cœur de la ville, mais loin de son agitation.
Nous arrivons au parc, et tout nous attire. Par où allons-nous passer ? Un grand tour s’impose, en quittant les larges allées goudronnées, il y a trop de monde. Choisissons au contraire les petits sentiers de traverse. La pelouse se constelle de fleurettes modestes.
Dans la roseraie, nous ne savons plus par où commencer. Rosiers en buissons ou grimpant, roses éclatantes ou pâles, parfumées ou inodores, anciennes ou modernes, églantiers, roses thé. En ce mois de mai, elles sont un enchantement. Certaines portent des noms de stars, d’autres de simples numéros, ou un titre bien poétique. Il faudrait une journée entière pour les honorer.
Chaque pas, chaque coup de pédale nous laisse entrevoir des merveilles. Une passiflore escalade un pilier et un tapis d’orpins roses fluo s’étale à son pied, les pivoines accueillent des insectes s’enivrant de leur nectar.
Un pont en bois enjambe lestement les ruisseaux, et nous permet de découvrir les bords du lac tapissés d’iris des marais, ou de graminées légères et aériennes.
Un banc nous invite à la méditation ou au taï-chi sous un gigantesque saule pleureur, à moins que vous ne préfériez vous reposer quelques instants, déguster un goûter ou reproduire la magie des lieux grâce à quelques crayons de couleur ou des aquarelles.
Sur les vastes pelouses, des corbeaux se posent et je tente vainement de leur tirer le portrait. Après plusieurs tentatives infructueuses, je m’approche doucement, sans bruit, à pas lents. Enfin, l’appareil est prêt et je suis prête au déclic… Et un bambin, trop heureux de courir dans cet espace, entre dans le champ de la photo. Clic ! J’aurai donc deux oiseaux rares…Il est d’ailleurs plus facile d’avoir les oies ou les canards en gros plan. Ils sont totalement tranquilles et indifférents à toute l’agitation autour d’eux. Je m’en contenterai donc.
Le métier de blogueuse est dangereux, je prends des risques incroyables pour vous faire partager la jungle et les animaux sauvages prêts à me foncer dessus.
Les arbres majestueux bougent moins. Certains se dressent fièrement, d’autres écroulent leur ramure jusqu’au sol et cachent une petite faune affairée.
L’air se rafraichit un peu et il est grand temps de prendre le chemin du retour. Comment ? Vous ne voulez plus rentrer car il y a encore trop de choses à découvrir ? Nous reviendrons alors pour continuer notre visite…
A bientôt !