Conte de noël en Provence

Publié le par Eve

Conte de noël en Provence

Il était une fois….
Dans la petite maison en pierres du vieux village, à la lisière du bois de chênes, la vie s’écoule sans bruit. Madeleine s’excuse presque d’être encore là, elle chuchote pour ne pas déranger les oiseaux qui se posent dans son jardin. Derrière le rideau de sa fenêtre, elle les observe souvent. Ce matin printanier, la pluie ne les dérange pas et ils volètent de branches en branches.

Conte de noël en Provence

Chez elle, tout est en désordre, les heures se sont arrêtées trop tôt, il y a bien longtemps déjà. Pourtant « la Mado » a été une bien jolie femme, vive et enjouée. Puis la joie s’est retirée de ses veines, elle s’est ridée, recroquevillée, bien avant d’être vieille.
Perdue dans ses pensées, elle regarde machinalement, comme tous les jours, une photographie  jaunie dans le cadre en bois posé sur le buffet. Lorsque des pépiements et une agitation inhabituelle des mésanges la ramènent à son poste de guet. Un chaton est entré dans le jardinet et les oiseaux s’affolent. Qu’il est mignon ! Oubliant son châle malgré la fraîcheur de l’ondée, elle sort précipitamment pour recueillir la petite boule de poils trempée qui ronronne. Doucement, elle le sèche, sa main le caresse, tentant maladroitement de retrouver des gestes oubliés. Le chaton se blottit contre elle puis s’endort sur ses genoux.

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Soudain, elle entend le portillon grincer et une ombre frappe à sa porte. Madeleine ouvre et reconnait Ninon, une jeune fille qui habite le chalet en bois sur le chemin de la chapelle.
« Bonjour Mado… Oh, vous avez trouvé mon petit chaton. Je le recherche depuis hier. Il n’est pas rentré à la nuit ce coquin. Comme c’est gentil à vous de l’avoir mis à l’abri. »
« Te, ma petite, c’est normal. Mais je suis bien triste que tu l’emmènes, il me tenait compagnie. »

« Si vous voulez, je reviendrai bientôt vous donner de ses nouvelles. »
Un pâle sourire éclaire le visage de Mado, et elle n’ose croire aux dires de Ninon. Pourtant la promesse est tenue la semaine suivante…. Puis les visites deviennent régulières. Elles aiment se retrouver et se confient peu à peu.
                                                                                                                 ***          

Ninon vit avec sa maman, Sylvaine.
Madeleine a perdu son mari, César il y a plusieurs années. Leur fils, Paul, est parti au Canada.
« Mon César, il avait un sale caractère, mais c’était un grand travailleur. Il a fait beaucoup de maisons dans le village. Et il voulait que Paul devienne maçon, comme lui. C’est la tradition. »

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Ninon se souvient de Paul, ce grand garçon studieux et malicieux, assis avec un livre dans la cour de récréation, pendant qu’elle jouait à la marelle.

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« Paul ne souhaitait pas reprendre le métier de son père ? »
« Tu sais, le Paul, il voulait devenir botaniste. Le soir, après ses devoirs, il aimait parcourir la campagne, ramasser des plantes au bord des champs et aussi des pierres dans le lit de la rivière. Je l’accompagnais parfois, et je lui trouvais des fleurs sauvages ou des cailloux brillants qu’il collectionnait. »
Mado montre à Ninon la photo des jours heureux.
« Regarde comme il était beau. »
Ninon se rappelle bien des grands yeux verts de Paul, de sa gentillesse, de son regard profond. Elle l’aimait beaucoup, et ce souvenir lui fait venir du rose aux joues. Elle aimerait en savoir plus.
« Votre fils, je l’ai connu à l’école. Il est un peu plus âgé que moi. Mais nous étions ensemble dans la classe du maître. »

« C’est vrai. Paul te trouvait bien jolie. »
Ninon est rougissante à nouveau, mais Mado poursuit son récit.
« C’était un bon élève, et Monsieur Mathias, le directeur du collège l’a aidé pour qu’il aille au lycée. Mais César ne voulait pas et il s’est mis en colère. Quelle dispute ! Paul était bien jeune, il n’est pas revenu pour les vacances. Le maître d’école a pu aller le voir. J’ai su qu’il avait réussi et qu’il souhaitait continuer à étudier à l’université de Montréal, à l'autre bout de la terre. Depuis des années, je n’ai plus de nouvelles. Le maire lui avait écrit pour lui annoncer le décès de son père, mais la lettre est revenue… »
La pauvre femme essuie des grosses larmes et Ninon tente de la consoler avant de partir.
   

            ***                                                                                
Aujourd’hui, c’est jour de marché dans le village, sur la grand place.


 

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Ninon et sa maman, Sylvaine, vont voir Edgard, Monsieur le Maire, pour lui demander de l’aide. Il les écoute longuement, puis écrit plusieurs lettres. C’est un notable, un notaire réputé, et il connait beaucoup de monde. Solennellement, les deux dames confient leurs missives au facteur en lui demandant la plus grande discrétion car il aime beaucoup galéjer pendant sa tournée.

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De longues semaines s’écoulent, la chaleur de l’été fait place à la douceur automnale, quand le maire, empressé, apporte une grosse enveloppe chez Sylvaine et Ninon.

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Il a marché vite, et s’effondre sur une chaise en s’essuyant le front. Enfin, une réponse qu’il décachette avec précaution laissant entrevoir une belle écriture, bien régulière,  et une signature affirmée, sur du papier de qualité. Monsieur le maire tousse un peu, s’éclaircit la voix et lit le texte qui les bouleverse. Il lui faudra bien un petit verre de vin cuit pour se remettre. Il a également apporté une feuille et s’applique pour les quelques mots choisis qu’il rédige, ainsi que pour l’adresse. Et il repart en soufflant, très fier d’avoir mené à bien cette mission délicate.

                                                                              ***

Tous les ans, aux premiers grands froids de novembre, Ninon va ramasser les olives à la grande ferme, chez Firmin. Elle retrouve ses amis et des voisins venus prêter main forte pour la récolte qui s’annonce bonne. Les hommes les ramassent dans l’herbe, les plus jeunes grimpent sur une échelle, des femmes portent les grands paniers.

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C’est Sylvaine qui rend donc visite à Madeleine et les deux femmes s’entendent à merveille. Leur temps est bien occupé, les heures passent vite à deviser de la pluie et du beau temps, de leur vie, et de leurs enfants.
Sylvaine révèle à Madeleine qu’elle vit seule avec Ninon depuis la mort de ses parents chez qui elle habitait. Elle a gardé leur petit chalet, c’était leur seul bien car ils n’étaient pas riches. Ninon n’a pas connu son père, un ouvrier agricole italien venu faire les moissons et qui ne voulait pas d’un enfant. Il les a abandonnées et ce fut un très grand chagrin pour Sylvaine, très amoureuse. Ninon a gardé de lui ce sourire doux et ses grands yeux sombres.
Pour subsister, Ninon va souvent aider aux récoltes. Toute l’année, elles travaillent également  pour une jolie boutique de la ville. D’ailleurs, Sylvaine a amené son ouvrage, une longue nappe à broder. Et Mado, encouragée, l’accompagne. Elle a repris du tricot et de la couture pour l’orphelinat.

 

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Le premier dimanche du mois de décembre, Ninon et Sylvaine sont allées, comme tous les ans, participer à l’installation de la crèche de l’église. Sur le chemin du retour, elles décident de faire un détour pour saluer Madeleine.
« Bonjour Mado. Nous venons vous inviter pour la Noël. Nous pourrions veiller ensemble.»
« Bouh dit, non, mes braves petites ! Peuchère, je ne vais pas vous déranger. »
Sylvaine insiste, mais le refus est catégorique.
« Je suis beaucoup trop fatiguée, mes jambes ne pourraient pas grimper jusque là-haut. »
Ninon lui propose alors :
« Et si nous venions chez vous ? »
Cette fois, Madeleine est ébranlée.
« Quelle drôle de proposition ! Je n’ai pas fait Noël depuis tant d’années, que j’en ai même oublié le goût ! »
« Alors, nous nous occuperons du souper. »
« Ve, alors toi, quand tu as une idée ! »

                                                               ***

C’est la veillée de Noël. Il fait froid, quelques flocons blancs virevoltent. Ninon et sa maman sont venues chez Mado avant la tombée de la nuit, en portant des paniers bien remplis. Celle-ci a retrouvé un peu de plaisir. Le feu dans la cheminée procure une douceur agréable. La maison est rangée, nettoyée pour accueillir ses invitées.
Ninon a pu se rendre en ville hier, dans la charrette de Firmin qui portait ses olives au moulin. Elle a acheté un beau morceau de morue ainsi que des légumes, et des fruits secs qu’on ne trouve pas à l’épicerie du village.
Les trois femmes se sont activées pour préparer l’aïoli et des gâteaux. Mado en est toute retournée.
Ninon pose sur la table une jolie nappe qu’elle a brodée et offerte à Mado. Celle-ci sort sa vaisselle des grands jours, héritée de ses parents et qu’elle n’avait plus utilisée depuis toutes ses tristes années.
La jeune fille dresse un couvert de plus, comme la tradition l’exige en Provence, afin d’ouvrir sa porte au voyageur ou au mendiant de passage. On ne laisse personne dehors à Noël.

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Sur le buffet en chêne, elle arrange élégamment les treize desserts provençaux : des fruits secs et frais, des gâteaux, une pompe à huile et du nougat.
Madeleine a mis sa jupe du dimanche, celle qu’elle a cousue lorsqu’elle était encore jeune et qu’elle enfilait pour aller à l’office, ainsi que son chemisier blanc et le châle en dentelle.
Ninon et sa maman aussi sont pimpantes… Pourtant, elles échangent souvent des regards furtifs, et semblent inquiètes. La neige dessine maintenant un paysage féérique. Elles observent le jardin blanchi lorsque soudain, un bruit à l’extérieur les fait frissonner, le portillon grince. Elles n’osent plus respirer, et restent immobiles, presque blotties l’une contre l’autre.
Par la fenêtre, on aperçoit un homme enveloppé dans sa large pèlerine sombre. Lentement, il remonte l’allée  et ses pas crissent sur la neige fraîche. Qui peut venir à cette heure-ci ? Serait-ce le voisin ?

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Une main sûre d’elle toque à la porte puis soulève le loquet… L’homme a le visage caché par un grand chapeau qui le protège du froid. Il baisse la tête et on ne voit pas son regard… Il porte un sac en cuir ainsi qu’un petit panier à la main, et pose celui-ci devant lui avant d’entrer et de refermer la porte en luttant contre les bourrasques de mistral.
D’une voix douce, il explique qu’il vient livrer ce paquet qui lui avait été commandé. En l’écoutant, la vieille dame tressaille et s’approche de l’homme. Il relève doucement sa capuche et la regarde.
Elle ne peut y croire, mais il ressemble à son fils. C’est impossible bien sûr puisqu’elle n’a plus de nouvelles depuis si longtemps et qu’il est de l’autre côté de la terre. Sa voix pourtant, et ces yeux verts !  Non, elle rêve, cet homme porte une moustache bien taillée, ce ne peut pas être Paul malgré la ressemblance. Il la regarde et lui sourit puis il fait un pas en direction de la porte pour repartir.
Elle le retient en posant sa main sur son bras, regrette déjà son audace. L’homme se retourne lentement. Il plonge la main dans sa poche, et en ressort le poing serré. Il ouvre ses doigts, au centre de sa main, il y a une petite pierre grise en forme de cœur, comme celle qu’elle avait ramassée dans le lit du torrent.

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Madeleine défaille, elle ne peut contenir son émotion, son corps est secoué de sanglots.
« Maman… »
Paul ne sait plus comment arrêter les larmes de sa mère, il se sent gauche. ll l’a prend dans ses bras, et elle se blottit contre lui. Mado semble minuscule à côté de ce grand gaillard.
Son fils, c’est bien son fils !

Ninon et sa maman se sont écartées pour ne pas être indiscrètes…
Enfin, un sourire rayonnant illumine le visage de Mado.
« Oh, je suis tellement heureuse, quelle joie de te retrouver ! »
Paul semble rassuré et ne peut s’empêcher de se moquer :
« Ta gaieté est vraiment spéciale ! »
« Ve, tu n’as pas changé ! Toujours aussi  taquin !»
Mais leur conversation est interrompue par des bruits qui viennent du panier posé à l’entrée. Des plaintes en sortent et  il semble soulevé par des soubresauts.
Paul ouvre le couvercle et en sort une jolie chatte tout blanche qui lui mordille les doigts.
« Voilà une compagne pour toi. »
« Elle est mignonne, je vais l’appeler Joie de noël. Non, c’est trop long à dire, alors Neige. Peuchère, elle doit avoir besoin de respirer. »

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La chatte, apeurée, s’échappe et se réfugie sous le buffet.

                                                               ***

Enfin, le calme revient. Paul peut saluer Sylvaine qu’il reconnait malgré ses rides. Puis il s’incline devant Ninon. Comme elle a changé !  La petite écolière est devenue une femme et il se sent troublé. Enfin, il se reprend, et l’embrasse sur les deux joues comme lorsqu’ils étaient encore des enfants. Ninon sent ses joues picoter et elle essaie de faire bonne figure.
« Oh mais avec ta moustache et ton beau costume, tu me fais peur. Il faut qu’on t’appelle Monsieur maintenant. »

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Paul éclate de rire et elle le retrouve enfin tel qu’elle le connaissait, enjoué et rieur.
Il quitte son manteau et ses bottes, pénètre  dans sa chambre. Celle-ci est restée comme il l’avait quittée, sa blouse noire pendue et sa gibecière accrochée à un clou sur la poutre près de son lit. Un flot de mélancolie l’envahit. Il attrape ses sabots devenus bien trop petits pour les poser près de la cheminée, remet une bûche dans les flammes et s’assied à table, silencieux.
« Mon petit, on a préparé l’aïoli, comme avant. »
« Maman, tu ne vas pas faire la veillée à l’église ? »
« Je ne peux plus marcher, tu crois que j’ai rajeuni peut-être ? »
C’est vrai que Mado n’a plus son pas alerte et guilleret.
« Mais, les enfants, allez-y si vous voulez, nous vous attendrons au chaud. »
« Oh non, je ne veux pas perdre une minute et te laisser. »

Ninon devait, comme d’habitude, jouer une bergère et porter un agneau lors du cortège pour le poser dans la crèche. Mais son amie Léontine était ravie de prendre sa place. Ils se recueillent donc solennellement, de longues minutes, chacun savourant l’intensité de cette soirée.

                                               ***

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Il est temps de déguster le bon repas et les convives se laissent enfin aller au plaisir chaleureux de la veillée. Tout est délicieux, et les langues se délient.
Paul est assailli de questions sur sa vie. Après le lycée, il est effectivement parti au Canada. Pendant plusieurs années, il a travaillé dans plusieurs entreprises afin de financer ses études de botanique. Il est diplômé et enseigne actuellement à l’université de Lyon.
Mado est rayonnante de bonheur, comme il est beau son fils ! Mais une question la taraude :
« Dis-moi Ninon, et toi aussi d’ailleurs Sylvaine, vous n’avez même pas été étonnées que Paul déboule comme ça aujourd’hui. Zou, dans sa petite tête, il lui prend d’un coup l’envie de revenir. Et vous trouvez ça normal ! Mais, vous me prenez pour une niaise ! »
« On a juste demandé à Edgard de nous aider. »
« Le Maire ? Mais doux Jésus, qu’est-ce qu’il vient faire au milieu de notre histoire ? »
« Il a recherché le directeur du collège, monsieur Mathias, à la retraite depuis 5 ans mais qui était resté en correspondance avec Paul. »
Paul intervient
« C’est vraiment un brave homme, ce monsieur Mathias, je lui dois tant. Il m’a fait suivre la lettre du maire et la demande de Ninon et de Sylvaine. Elle  a presque fait le tour du monde, en passant par le consulat de France à Québec, puis un retour à l’académie de Paris, et enfin l’université de Lyon. L’enveloppe est couverte d’adresses et d’annotations, on dirait un courrier présidentiel ! »
Il n’a pas le temps de finir sa phrase. Neige est enfin sortie de sa cachette, et attirée par son estomac et les bonnes odeurs, saute sur la table et s’attaque à un morceau de morue dans l’assiette de Mado.
« Eh ben, celle-là, elle n’est pas gênée au moins ! »

                                                               ***

Au moment du dessert, Paul fouille dans son sac et en sort quelques chocolats.
Il est temps pour Ninon et Sylvaine de prendre congé, la nuit est avancée. La nature s’est parée de blancheur, les collines en sont lumineuses sous la lune pâle. Paul souhaite les raccompagner, mais Sylvaine préfère rentrer tranquillement et savourer la nuit  avec sa fille.
« Reste auprès de ta maman, c’est ta place. Nous pouvons rentrer toutes les deux. Regarde, il ne fait pas sombre, on voit bien le chemin. »
Mado remercie ses amies de tout ce bonheur qu’elles lui ont apporté. Paul embrasse affectueusement Sylvaine, et effleure doucement la joue de Ninon dont les joues s’embrasent et les yeux rougissent.
Il ne sait plus quoi dire, se redresse et bafouille :
« Je reviendrai aux prochaines vacances »

Les deux femmes traversent le jardin, leurs pas sont assourdis par le tapis de neige, le grand sapin semble sorti des illustrations des livres de contes. Elles poussent le portillon et se retournent.

Dans l’embrasure de la porte, elles aperçoivent Paul qui a posé son bras sur les épaules de Mado et qui leur fait au revoir de la main. La nuit de noël est douce à leur cœur qui déborde d’amitié et d’amour.

Conte de noël en Provence

Santons Escoffier

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J
Splendide quel talent bonne année toute belle. Jacques
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G
Que c'est beau et émouvant ! Merci.
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M
Quel beau conte, j'avais l'impression de voir les santons de notre crèche s'animer... Merci pour toutes ces émotions, ces traditions et cette chaleur humaine qui est l'essence même de Noël...
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P
long mais très beau comme toujours ^^ <br /> ps: il y a une petite faute de frappe lors de la première phrase dit par Mado (te a la place de tien)
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E
Eh bien non, petit chat. Il n'y a pas de faute, Mado parle en provençal, et elle dit Ve ou Te ! et peuchère aussi bien sûr. Je suis heureuse si le conte t'a plu. Bon Noël.