Cartes Postales de France 3
Bonjour les amis, cela fait plaisir de vous retrouver !
Comme vous devez être très inquiets pour moi, je tiens d’abord à vous rassurer. Tout va bien après ce repos nécessaire à la réparation de mes ailes endommagées… Nous allons donc pouvoir reprendre notre périple.
Je vous sens très impatients de savoir ce que nous visiterons. Après tous mes vols au-dessus de l’eau salée, j’ai besoin de quitter le bord de mer, les pucerons finissent par avoir un goût trop iodé. Et puis, cela suffit de se prélasser sur le sable, un peu de culture générale nous fera le plus grand bien.
Avez-vous reconnu la première photo ? C’était vraiment super, les romains ont dû installer ce pont pour moi. J’ai fait du slalom sous toutes les arches. C’est d’ailleurs en dominant la garrigue gardoise que Jules a prononcé sa phrase célèbre : « Veni, vidi, Cocci ! »
J’ai profité de mon passage dans le sud pour fixer un rendez-vous (en tout bien, tout honneur) avec mon pigeon voyageur. Il avait oublié de me montrer certains clichés réalisés lors de son séjour en Corse pour vous. Pour ceux qui prennent le train en route (ou le pigeon en vol), vous pouvez lire « Cartes Postales de France 2 et 1 » !
Et savez-vous ce qu’il m’a ramené ? Des pierres ! Enfin presque … Et l’esprit des lieux, calme et mélancolique, mystique même du couvent Saint-François d’Orezza . Je vous laisse tenter la reconstruction si cela vous inspire pour occuper vos vacances !
L’église de La Porta est mieux conservée.
Ruines du couvent St-François d'Orezza et l'Eglise de la Porta
Hum, Mon petit pigeon a l’air d’avoir encore des secrets à me confier, puisqu’il me propose de me rejoindre une autre fois… Serait-il tombé sous mon charme irrésistible ?
Bon, ne commencez pas à inventer des histoires et des romans à l’eau de rose… Je finirai par être confuse et rougir !
Voici un petit bijou Ardéchois dans son écrin de verdure. Je me suis postée tout en haut d’une tour afin de guetter. Nous pourrions écrire le conte de Barbe-Verte : « Cocci PPP, ne vois-tu rien venir ? Pas de touristes égarés à qui apprendre l’écologie ? »
Et j’ai eu beau m’écarquiller mes jolis yeux, rien à l’horizon ! Mais la vie de château me convenait bien.
Allons, restons simple, visitons des maisons plus modestes, pourtant très typiques. En Ariège, une amie s’installe dans la campagne et je trouve à me nicher facilement dans les vieilles pierres pour passer une nuit tranquille.
Oh mais je ne suis pas très loin de la frontière, je pourrai peut-être passer quelques pucerons en contrebande ? Non, trop fatiguée…
Un vol super-cocci pour traverser une partie de notre pays en ligne presque droite, et hop je remonte la Loire au ras des bancs de sable et me voilà à Nantes pour une excursion et un rafraîchissement bien mérité dans la fontaine ! Et si je trouvais un édit (eur) pour publier ….mon prochain article ?
Toujours plus loin, je survole la Normandie. Arrêt nostalgie dans le petit village de Pont-Authou avec son église. Je suis toute émue, imaginez que certaines de mes ancêtres ont vécu à cet endroit.
Atterrissage dans les jardins d’Etretat. Je me suis follement amusée, hop hop, je saute de buisson en buisson, je rebondis sur le nez d’un monsieur qui rigole autant que moi, et hop et hop…
Un peu de sérieux ! Des maisons normandes avec la plage en contrebas… Cela me mets le cœur en joie . Je reviendrai, J’irai revoir ma Normandie…. Et même un château à St Germain de Livet, je vais y prendre goût aux manoirs, tours, jardins somptueux…
Maisons normandes et château de St-Germain-de-Livet
D’ailleurs j’ai eu une belle surprise… Deux invitations au château de Chenonceau pour jouer les grandes dames ! Hélas, J’ai vainement tenté de rentrer en douce, mais la porte est bien gardée ! J’ai eu beau argumenter en révélant que la belle Diane était ma grand-mère, j’ai été refoulée derrière les grilles pendant que la petite famille visitait ! Adieu mes rêves de grandeur.
Alors, mon autre amie m’a baladée dans les magnifiques jardins. Mais là aussi, tout est tellement bien entretenu, pas un seul morceau de mouche ou de vermisseau. J’allais crier famine !
Les grands princes ne sont pas accueillants pour des petits comme moi. Si je m’écoutais, je ferai la révolution ! Mais ne perdons pas la tête. Il vaut mieux pour retrouver ma bonne humeur continuer ma route. Surtout que l’appétit, lui, ne m’a pas abandonnée.
Un gros orage monte de la morne plaine, me secoue comme une cerise et m’envoie bouler au bord d’une rivière. Toute trempée, je me sèche au calme dans une jardinière accrochée sur un pont au-dessus d’un canal. Je vous vois sourire, béat de satisfaction, vous avez compris que j’étais à Venise ! Que nenni ! Je vous ai eu et bien mené en gondole… Annecy était déjà bien loin pour moi, alors il aurait fallu une tornade monstrueuse pour me téléporter en Italie…
Et de là, je monte, je monte, je monte, comme une petite bêbête, pour m’offrir un séjour dans une maison tout à fait à mon goût, vers Barberaz en Savoie.
L’herbe bien verte, les fleurs et l’air pur…. Je pourrais bien rester par ici, mais tout ceci est une autre histoire !
A bientôt les amis