Cartes Postales de France 5
Bonjour les amis,
Aujourd’hui vous allez avoir très peur pour moi lorsque vous connaitrez les aventures dans lesquelles je me suis laissée entraîner pour vous suivre ! Vous ne m’avez vraiment pas épargnée… Et je vous ai gardé tout cela pour la fin de l’été. Vous aurez ainsi des beaux souvenirs de nos voyages palpitants.
Voyez-vous ce drôle d’ovni ? Franchement, ce n’est pas une façon de voler pour une coccinelle. Ce truc n’a même pas d’ailes à déployer. Et tiens, en parlant d’ailes, j’ai bien failli me les brûler lorsque cet oiseau multicolore était encore sur le sol. Il chauffait tellement et il crachait du feu. Et même tout là-haut aussi, il lui arrivait de s’allumer pour une copine qui volait à côté de lui. Drôle de façon de lui déclarer sa flamme….
Et pour voir le paysage sans me fatiguer, je me suis mise sur le gant du monsieur. Bon, vous ne me voyez pas, j’avoue que j’ai eu un peu peur et que je me suis cachée. Mais lorsque je me suis décidée à sortir les antennes et les yeux, mazette quel paysage immense, des champs à perte de vue. Et tout cela sans déployer d'effort !
Forcalquier
Après avoir été bien secouée dans la nacelle, j’ai préféré choisir un autre panier de locomotion. Eh bien, c’était plus au ras des pâquerettes mais pas reposant non plus ! et un coup à droite, et un à gauche, mon amie n’a pas arrêté . Tout ça pour essayer de rejoindre l’autre engin qui roulait devant elle… Heureusement que pendant la pause pique-nique et la sieste nous étions près d’un ruisseau bien ravitaillé !
Il faut que je vous raconte aussi ce qui m’est arrivé au bord de la mer ! Je m’amusais dans l’écume, c’est si joli. Je sautais d’un rocher à l’autre entre les vagues. Lorsque la pluie s’est invitée, je me suis réfugiée dans un petit jardin bien accueillant. Et savez-vous ce que j’ai vu en émergeant de dessous ma feuille de haricots bien garnie en pucerons ? Le ciel dessinait un arc lumineux juste pour moi !
Le Pouliguen
C’est sûr, que vous n’avez pas la même chance que moi d’en voir toutes les couleurs ! Et en parlant de couleur, des amis m’ont emmené faire une visite bizarre. Ils ont marché entre des montagnes rouges et jaunes. Ils n’avaient pas pensé que chaque pas soulevait de la poussière. Mes ailes en étaient recouvertes, je suis devenue une coccinelle en or ! Trop beau mais pas durable, j’ai éternué toute la soirée.
Rustrel (Vaucluse)
Et en sortant, j’ai accepté une autre invitation, mais je me méfiais de vos bonnes idées. Alors j’ai bien précisé que je ne voulais plus monter dans des machins qui vont jusqu’au soleil. Mon amie de la journée, m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’il n’y aurait pas de vol intempestif. J’aurai mieux fait de ne pas la croire. Zou, elle me pose sur son sac et me recommande de me caler bien au chaud, alors qu’il faisait 40 degrés. Ah ça, elle n’a pas grimpé, mais plutôt descendu, et la température aussi. Brr, quel froid et quelle humidité. Je me demande bien ce qu’elle faisait sous terre !
Grottes de La Balme (Isère)
Décidément, j’avais vraiment besoin de calme après tout cela. Et en montagne ce n’était pas encore le cas. Trop de nuages… Pour la nuit je me suis bien planquée dans le bois de mon copain l’arbre qui n’avait pas l’air très vaillant.
Paysage du Dévoluy, arbre dans le Vercors
Durant toutes ces semaines de périple estival, j’en aurai eu des aventures grâce à vous ! Que d’amis et d’amies qui m’ont accueillie, dorlotée, promenée (bon, quelquefois au péril de ma vie).
Mon grand copain le pigeon voyageur est venu me rejoindre plusieurs fois. Nous avons eu la chance de nous donner des rendez-vous dans des lieux épatants : la tour d’un château, un nid de tourterelles, une forêt de chênes… Mais il a refusé de m’accompagner dans certains de mes délires vagabonds.
Et j’ai même fait la connaissance d’un couple de copains extraordinaires. J’avais auprès d’eux le calme (enfin), et un nid douillet. J’ai pu leur raconter tout ce que j’avais vécu, ils ont eu la gentillesse de me croire, ils n’ont pas pipé mot !!
Je sens déjà que les jours raccourcissent. Il me faudra sous peu songer à me protéger des rigueurs du froid avant d’entreprendre d’autres missions périlleuses à vos côtés.
A bientôt mes amis !