Les cartes postales de la coccinelle (1)
Bonjour les amis. Je vous avais promis de reprendre du service pendant l’été grâce à vous et à vos voyages. Vraiment, mon bon cœur me perdra ! C’était une idée généreuse de ma part, je le conçois. Mais j’aurai dû me méfier maintenant que je vous connais, vous les humains et vos transhumances.
Pourtant, en ce moment, c’est bien de rester tranquillement chez soi. Il y a de quoi s’occuper. On escalade les tiges de fleurs pour croquer des pucerons, on renifle les parfums envoutants, enfin bref, c’est le paradis. Quoiqu’il faisait un peu frisquet et avec l’humidité j’étais bien souvent dégoulinante.
Vous par contre, vous rêviez de grands espaces… Alors, vous préparez vos bagages et vous posez tout votre bazar près de la voiture pour le départ. Et moi, pauvre petite innocente, j’avise un bien joli sac moelleux à souhait, je me pose bien au sec et au chaud, et je m’endors !
D’un coup, je me retrouve enfermée, ballotée, secouée pendant des heures. Je risque un œil et j’essaie de respirer, cela sent l’iode. Mais où mon amie m’emmène-t-elle ? J’ai mal au cœur moi, et je n’en peux plus…
Enfin, elle se pose et me libère. Et là, c’est grandiose ! J’inspire l’air marin, j’étire mes ailes engourdies et j’admire le paysage …
Le calme n’a pas duré longtemps ! La voilà qui repart pour une visite de la ville… Et je te regarde les maisons, et je te parcours les ruelles, et le reste. Et des rues, il y en a… La nuit est là, on pourrait peut-être dormir un peu ? Ouf, elle est fatiguée, nous allons pouvoir nous reposer …
Bastia
Est-elle vraiment en vacances ? Elle se lève tôt pourtant… Oh non, la voilà déjà prête au départ. Mais zut, elle ne prend pas son gros sac où je m'étais installée. J’ai failli rester à la maison… Et hop, un petit vol et je prends mes aises sur son grand chapeau en paille.
Aujourd’hui, c’est du sérieux, et du recueillement. Tombeaux, églises, vieilles pierres, et village en ruine…
Eglise E Murato, tombeaux à Pino et Sisco
Oh, c’est rigolo, on entend des bruits bizarres dans la colline. Mais ce sont des drôles de bêtes dans les bois…
Le chemin grimpe, et ma vacancière commence à tirer la patte. Moi, je suis bien tranquille, allez, allez, courage. Quoique j’ai parlé trop vite, et vlan elle accroche le chapeau dans les branches. Je me retrouve empêtrée dans les herbes à quelques centimètres du groin du cochon, quelle trouille !
Mais tout là-haut , elle s’assoit sous un arbuste pour manger, c’est pas avec çà qu’elle est à l’ombre.. J’en profite pour voleter dans tous les sens, histoire de prendre de la hauteur pour la vue imprenable sur la mer.
Barcaggio
Bon, ce n’est pas le tout, mais j’espère qu’on ne va pas passer l’année dans l’île. C’est que vous êtes nombreux à m’attendre … Et je ne me vois pas faire la route-retour (ou plutôt la mer-retour) à tire d’ailes. Faut pas exagérer, j’ai encore des milliers de kilomètres à effectuer avec vous.
A bientôt les amis, j’arrive, j’arrive !.....