Péril à la mer
Une douce journée ensoleillée…. Nous décidons de partir en famille (Madame, Monsieur et Mademoiselle) sur une jolie plage paisible pour nous détendre, les doigts de pieds en éventail… Nous nous installons, nous déplions nos grandes serviettes colorées avec précaution pour ne pas avoir un grain (de sable) sur le corps… Un livre, le silence, tout est parfait…
Et c’est à ce moment-là que tout a dégénéré !
A l’horizon, Monsieur (entre 2 ronflettes) remarque un immense bâtiment qui s’avance vers nous. Seraient-ce les prémices d’une attaque sans merci ?
Peu rassurés, nous scrutons le navire, qui est bientôt suivi par l’Invincible Armada, une flottille surarmée et bien entrainée, rangée en ordre de combat…
C’est alors que la tempête se lève et que nous assistons au déferlement des vagues se fracassant sur les falaises vertigineuses.
Nous nous relevons d’un bond souple et gracieux (enfin, surtout Madame). C’est alors que nous remarquons sur la plage les traces d’un engin spatial inconnu.
Tels des fins limiers perspicaces, nous menons l’enquête, afin d’identifier l’ennemi. Derrière nous, se dresse un truc, un machin, que disons-nous ? Non, une coupe ou plutôt une soucoupe volante gigantesque.
Serions-nous cernés ? Qui se cache ainsi ? Élémentaire, mes chers…. Bon sang, mais c’est bien sûr, des martiens sauvages. D’ailleurs nous en avons retrouvé la trace.
Une patte énoooorme !
« Un ours polaire » s’écrie Mademoiselle !
Bien vu, quel esprit de déduction ! Chercherait-il un glacier afin de se rafraîchir ?
Rassurés de ne pas être envahis par des bonhommes verts (ou rouges d’ailleurs), nous décidons de passer aux choses sérieuses et de sortir le casse-croûte. Pendant que Madame tartine le pain frais, Monsieur sent comme une présence menaçante derrière nous.
Mais que nous veulent-ils ? Peu à peu, ils s’approchent, l’air de rien, le bec en l’air, feignant de voir les mouches voler…
Piétinant sans vergogne nos serviettes propres, les monstres tournent tout autour de nous.
C’est alors que pour distraire notre attention, ils envoient droit sur nous un missile bourdonnant qui se pose sur la main de Mademoiselle. Affolée, elle hurle d’un cri suraigu sorti de nulle part qui fait peur à tous les vacanciers mais pas à la bestiole… Monsieur, en chevalier sans peur et sans reproche, pose son en-cas sur la serviette, vient à son secours et il occit la bête d’un coup de savate franc et puissant … Pourtant Mademoiselle hurle encore en désignant les vautours restés à l’affut. Madame et Monsieur ne peuvent que constater, avec consternation, que leurs sandwiches se sont envolés dans les becs géants des gloutons, bientôt rejoints par une escadrille sarcastique. Encore sous le choc, nous les voyons se poser, hilares et fiers de leur butin, sur une planète inaccessible!
Éreintés par de telles aventures, nous décidons de quitter ces lieux si dangereux et de rentrer nous mettre à l’abri. D’ailleurs, le soleil se couche laissant deviner l’ombre effrayante d’un nouveau péril qui nous guette….
Vite, partons….