Carte Postale des Baronnies
Coucou mes amis, je suis trop heureuse de vous retrouver encore cette année. Comment, ne me dites pas que vous ne vous souvenez plus de moi. Je suis inoubliable… Mais oui, me revoilou, la petite coccinelle qui vous accompagne pendant vos vacances…
Vous vous demandiez si j’avais disparu ? Evidemment non, mais pendant la saison froide, je me cache dans un endroit secret pour m’abriter. Maintenant que la chaleur est là, je sors les pattes et les antennes. Pas question pour l’instant de prévoir un long voyage. Mes ailes ne sont pas tout à fait défroissées et opérationnelles pour les grandes distances.
Coup de chance, une amie de PPP m’a proposé de m’emmener dans son sac. Une invitation aussi alléchante ne peut se refuser. Me voilà donc partie quelques jours dans une bien jolie région drômoise. Connaissez-vous ? Allez zou, suivez-moi, je vais vous servir de guide. Et surtout, n’oubliez pas le pourboire…
D’abord, avez-vous admiré le paysage panoramique de ma copine ? Bon, elle a dû grimper et souffler pour escalader les ruelles du petit village. Et moi, bien tranquille sur sa casquette… Enfin presque, car elle l’a enlevée brusquement pour s’essuyer le front. Bravo, heureusement que je me méfiais, sinon elle m’expédiait dans le décor.
Et en parlant de ruelles, en voici quelques-unes…
Sainte-Jalle
Pendant qu’on se promène à l’abri du vent (eh oui, ses bourrasques sont dangereuses, je n’ai pas de grands pieds comme vous pour me retenir, moi !), je volète sur les petites arches qui retiennent les maisons entre elles, et je saute avec légèreté et élégance (c’est tout moi çà) sur un clocher, sur un vitrail. Je visite quoi.
Sauf que mon hôtesse n’a pas vu mes pirouettes, et elle est partie sans moi et en refermant la porte de l’église… J’ai dû attendre un autre visiteur, et j’ai eu bien du mal à la retrouver dans ces dédales. Essayez de repérer un touriste ! Ils sont tous avec le short, le polo, le chapeau et l’appareil photo ou le téléphone… Par chance, elle n’est pas très rapide, elle marche le nez en l’air, ouf ! Elle a fini par s’apercevoir que je n’étais plus là. Quel affolement, elle me cherchait partout. Et pour trouver une coccinelle… Surtout que moi je suis unique !
Pour me remettre de mes émotions, elle m’a emmenée à la campagne. Que c’est beau, toute cette verdure et ces paysages à perte de vue. J’ai même eu droit à un rafraichissement au bord de la rivière.
Et en rentrant, elle s’est arrêtée au pied des rochers. J’ai trop ri de voir ce petit bonhomme essayer de descendre la paroi. Ce serait tellement plus simple de voler. D’ailleurs, j’ai voulu aller lui expliquer, mais cela ne lui a pas fait plaisir lorsque je me suis posée sur son nez. L’occasion était trop belle pour m’amuser, mais que voulez-vous, il manquait cruellement d’humour !
Le lendemain, tenez-vous bien, me voilà au marché. Quelle agitation ! Et quelles couleurs sur les étalages.
Dans les rues de Buis les Baronnies
J’ai adoooooré les lavandes. Par contre ma copine l’abeille n’a pas voulu discuter avec moi, elle avait l’air un peu figée la pauvre.
Mais rien ne vaut le calme pour voir les maisons colorées et la place aux arcades.
Toutes ces allées et venues m’ont bien fatiguée et je me suis endormie dans son gilet bien moelleux. Et comme elle ne tient pas en place, elle est partie encore en visite. J’étais bien tranquille, avec le ronron du moteur. Elle m’a réveillée un peu brutalement, j’ai même failli être grognon. Si, si, je vous assure.
Mais alors là, une odeur incroyable. J’en suis devenue fada. Des collines remplies de genets en fleurs. Je me suis vautrée avec délice dans les corolles ensoleillées. Et en plus des tiges étaient bien pourvues en pucerons, un régal, je me suis goinfrée, je ne pouvais même plus décoller. Et il m’a fallu deux jours pour me remettre.
Alors je suis restée bien sagement dans son sac pour sa promenade du retour, J’ai regardé le Mont Ventoux de loin. Pas question d’aller me geler là-haut.
Mais comme je suis sportive, dynamique et téméraire, je n’ai pu m’empêcher de me percher tout en haut d’un olivier pour la photo. On ne se refait pas lorsqu’on est une star !
Allez, les amis, je vous laisse pour me reposer un peu. J’espère que vous avez prévu de m’inviter pendant vos voyages, vous ne trouverez pas meilleure compagnie. Ceci en toute modestie, bien entendu !...