Nouveau mystère
Mais quelle est donc cette chose ? Avez-vous reconnu ?
Au bord de la mer, des petits galets bien polis par les vagues, et en décoration une petite branche d’algue amenée par les flots de la marée… Écoutez bien, on entend presque le clapotis de l’eau.
A moins que ce ne soient des pommes de terre nouvelles bien rissolées. Leur peau craquera sous la dent, et le petit brin d’aromate va sublimer son goût printanier.
Vous n’y êtes pas du tout. Regardez bien.
Savez-vous que je suis retournée voir Hector Poireau pour avoir son idée. Le pauvre, avec toutes les pluies orageuses de ces derniers jours, il est détrempé et complètement hirsute. Je lui propose de lui poser une protection pour l’abriter, mais l’idée ne le séduit pas.
« Ma chère, de l’eau pour le jardin c’est une bénédiction… Et je réfléchis beaucoup mieux lorsque je suis au frais. »
Je lui montre ma découverte, et il scrute la photo avec attention.
« Laissez-moi prendre du recul sur la question et mettre mes petites cellules vertes en action. Je pense que vous vous moquez un peu de moi, n’est-ce pas ? A l’arrière-plan, j’observe quelques tiges bien vertes. Donc ce n’est pas l’océan, et les cailloux me semblent bien vivants et d’une teinte automnale ! »
« Je voulais vous taquiner un peu. Effectivement, j’ai pris ce cliché en gros plan, dans votre potager, près de vous. Vous avez été fort perspicace. Voilà la réponse… »
Hector rit doucement, content de lui. On ne peut rien lui cacher…
« Monsieur Poireau, je venais aussi pour vous annoncer une bonne nouvelle, ainsi qu’aux amis de PPP. Il y a quelques jours, le matin, peu après le lever du soleil entre les nombreux nuages, j’ai vu une petite forme traverser la pelouse à toute vitesse et grimper comme un équilibriste sur le portail en direction du gros noyer ! Il est bien là ! »
« Mais oui, évidemment, la petite queue n’était pas à lui… Et moi aussi je l’ai aperçu sur le muret. Il a peut-être croqué quelques-uns de vos champignons …».
Se gausserait-il ?