Poésie du Clair-obscur
Crépuscule ? Ou aurore ?
Quand la nuit et le jour se jaugent, s’interrogent, se bousculent, s’affrontent, se percutent, se frottent, se défient…. Lueurs fragmentées, ciels en trainées roses, en nuages gris, en lambeaux cotonneux.
Ambiance mystérieuse, chuchotements ou abois intempestifs. Craquements inquiétants du monde sauvage.
Les fées des prairies dressent leurs tiges, géantes graciles dans la lumière diffuse.
L’horizon s’enrichit de couleurs douces, en aquarelles délavées des soirées printanières, en sépia des photos anciennes. Boules violines, couronnes ocres, teintes brûlées striées de rouille.
Des ululements traversent les bosquets enténébrés, des conversations d’oiseaux réveillent la nature ensommeillée, notes timides ou cris stridents, des ombres planent puis se posent silencieusement.
Soudain, tout change, tout bascule, tout chavire. Les arbres parés de brume engloutissent les halos du soleil et les rayons de lune.
Le jour et la nuit s’emmêlent, se racontent, se murmurent, s’abandonnent, se donnent, se fondent, et s’éloignent. Minutes suspendues, poésie indéfinissable du clair-obscur.
Merci à Nathalie pour ses photos magnifiques à l'origine de ce texte...